Salomon Mbutcho ecrivain et batisseur

Salomon Mbutcho

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LENVIE~1
L’envie d’immigrer n’est-elle pas aussi suscitée par la supposée « belle vie » des autres immigrés ? (Extrait du livre « l’immigration clandestine ou le revers de la médaille » de Salomon MBUTCHO)
100- La différence entre l'exode rural et l' immigration
Quelle est la différence entre l’exode rural et l’immigration, extrait du livre « l’immigration clandestine ou le revers de la médaille » de Salomon MBUTCHO
8 – L’immobilier punit aussi bien l’erreur que la faute
L’immobilier punit aussi bien l’erreur que la faute, Extrait de « Le livre seing de l’immobilier », de Salomon MBUTCHO
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Le café, la carotte et l’œuf de la prison, extrait du livre « le Komiçariat, partie I, la découverte » de Salomon MBUTCHO
6-FACE~1
Facebook existe dans les prisons d’Afrique, extrait du livre « le Komiçariat, partie I, la découverte » de Salomon MBUTCHO

L’odeur de la chute aux enfers, extrait du livre « le Komiçariat, partie I, la découverte » de Salomon MBUTCHO

L’intensité du moment a fortement rapproché les deux commerçants qui se tiennent désormais la main. Il leur a été demandé de former deux files indiennes et de se bousculer pour entrer dans le bus déjà bondé, affrété pour la cause. Ils se sentent déjà dans un autre monde qui présage une destination peu reluisante.

Le stress qui étreint les commerçants a un effet annihilateur et anesthésiant car désormais,  ils ne sentent même plus les effluves extraordinaires émanant des détenus qui avaient trop duré dans les commissariats et gendarmeries de la ville sans avoir ni eu l’opportunité de se doucher, ni même de se brosser les dents. Les autres détenus présents quant à eux, sont beaucoup plus propres du fait qu’ils venaient de la MAC (Maison d’arrêt et de correction) simplement pour répondre à la convocation du procureur ou de leur juge.

Alfred et Alassane n’avaient pas fait des études suffisamment poussées pour comprendre ce qui leur arrivait. C’est peut-être pour cela qu’il leur était plus difficile d’expliquer et de justifier les réactions du corps et du cerveau, repoussés dans leurs derniers retranchements. Chez les différents détenus, cette effrayante aventure, bien que non encore totalement consommée, exerçait déjà un stress extraordinaire qui se manifestait de différentes manières selon le détenu :

Il s’évacuait de plusieurs manières, provocant des diarrhées, des maux de tête, des aérophagies et des vomissements. Il se faisait aussi observer par des sécrétions excessives de salives entrainant des odeurs buccales très fortes, ou alors des transpirations incessantes et excessives, tant au niveau des aisselles, des pieds (produisant des mauvaises odeurs camembert), que des entrecuisses, enrobant d’odeurs nauséabondes les parties génitales et la partie supérieure des habits en contact avec cette zone.

Les deux amis ne savaient plus si c’étaient les odeurs qui augmentaient au fil de la recrudescence des épreuves ou le contraire. Ce qui était sûr c’est que le possible semblait devenir de plus en plus impossible au fil des évènements.

 

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