Ce n’est que vers 14h30 que chef TO s’introduisit dans la cour et demanda à Alfred de le suivre. A cette annonce, le cœur d’Alfred commença à battre beaucoup plus fort. Alfred respirait très fort et marchait très lentement contrairement à chef TO qui avait le pas militaire. Chef TO sentit Alfred épris de peur et le réconforta en lui disant qu’il n’y avait rien de grave, et c’est surement pour s’enquérir de sa santé et de sa condition.
Devant le bureau du Directeur se trouve un très large banc en ciment, en face du parloir. Et c’est sur ce banc que s’assoient plusieurs gradés, pour faire semblant de discuter alors qu’ils contrôlent les activités du parloir qui leur est juxtaposé. Même si ces gradés ne le savaient pas, les prisonniers appelaient ce banc « Facebook » parce qu’il montrait le profil du parloir dès que l’on y approchait. On pouvait d’ores et déjà, et même à distance, savoir :
- Quelle est l’humeur des autorités sur le banc (l’humeur des gradés détermine les règles du jeu au parloir)
- Si ce sont les ASP (agents de sécurité pénitentiaire) préférés qui y sont de garde.
- Si on va pouvoir bénéficier d’un peu de temps supplémentaire.
- Si on avait une double visite dangereuse (une épouse et une amie en même temps)
- Si l’on ne va pas être surpris par quelqu’un du quartier (le croyant en voyage) simplement venu visiter quelqu’un d’autre.
- Etc… etc……..
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