Nul ne peut ignorer la quantité de difficultés, de sacrifices et d’efforts consentis par les propriétaires pour devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. Toutefois, toute cette admiration est parfois sapée par une volonté inexplicable de s’imposer et de réduire à sa plus simple expression son administré, son locataire, comme dans la spirale du syndrome d’hubris. Sans s’en rendre compte, ils rendent les locataires excessivement inconfortables en montrant leur manque de confiance en eux-mêmes et aux locataires, au point de vouloir s’imposer dans un logement qui n’est légalement plus le leur. Et le tout, sans tenir compte des termes et clauses du contrat qui les lient. Ils veulent visiter et vérifier les états des lieux à outrance, improviser des nouveaux travaux non planifiés et jamais discutés, imposer un nouveau locataire alors que le bail est en cours, simplement passer dire bonjour sans avoir été invités, ou beaucoup d’autres excuses et actes qui humilient les locataires parfois devant les leurs ou leurs visiteurs.

S’il est ainsi important à la plupart des propriétaires de ne pas jouer la carte de l’amnésie, il leur est plutôt demandés de se souvenir qu’ils ont à un moment de leur vie été locataires, victimes des mêmes actes qu’ils sont en train de reproduire aujourd’hui.

Par ailleurs, certains locataires quant à eux se donnent le malin plaisir de dégrader à outrance les lieux loués, sous-louer les lieux loués sans autorisation, refuser de payer leurs loyers en donnant des raisons aussi fallacieuses les unes que les autres et poser beaucoup d’autres actes qui font regretter les décisions de les avoir choisis.

Que leurs actes soient posés par vengeance, inconscience ou pure méchanceté, l’intelligence voudrait que certains locataires difficiles sachent que croire n’est pas une capacité, mais un choix. Ils sont donc appelés à croire qu’à n’importe quel moment de leur vie, ils pourraient devenir propriétaires et devraient d’ores et déjà alors se poser la question à savoir s’ils aimeraient plus tard, en tant que propriétaires, subir les affres qu’ils font vivre aux propriétaires aujourd’hui.

Extrait du livre Seing de l’immobilier

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« Si le propriétaire se doit le devoir de se rappeler qu’il a été locataire un jour,

   Le locataire doit savoir qu’il peut être propriétaire un jour »

Salomon MBUTCHO