Salomon Mbutcho ecrivain et batisseur

Salomon Mbutcho

Le Seigneur étant la seule et unique constante sur cette terre, toute situation peut évoluer, changer et même se renverser. Matthieu 24:35 : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ». En somme tout est soumis au contexte. Cela permet à l’homme de toujours rester sur sa foi, ses gardes, mais aussi de toujours savoir que dans la vie, on ne sait jamais. Et lorsqu’on est sachant et averti, il y’a un comportement et des prédispositions dont il faut faire preuve, et toujours garder la fenêtre ouverte pour d’éventuels ajustements, tout en conservant inchangés ses principes fondamentaux.

 

Ton point de vue étant ce que tu penses d’une chose ou d’une situation en un moment T, il peut changer sous d’autres auspices ou sous d’autres circonstances. En regardant une émission télévisée depuis Tambacounda (Sénégal), Ahmadou trouvait que l’hiver était très beau du fait de sa fraicheur et de sa blancheur tapissée et extraordinaire. Il avait envie de porter des manteaux, des bottes et circuler dans les quartiers isolés de l’Alaska. Dix ans plus tard, dans le cadre de sa collaboration avec une ONG canadienne, il fut invité à Toronto (Ontario) pour un stage de six mois en plein hiver. Ce n’est qu’arrivé à la sortie de l’aéroport international de Toronto, qu’il comprit réellement ce que signifiait « hiver ». Couvert de haut en bas, double manteaux double chaussettes, chapeau et couvre oreilles, son point de vue changea systématiquement. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’un point de vue n’est pas comme une promesse, il est susceptible d’être revu et révisé si bon t’en semble, et il n’y a absolument aucun mal, surtout lorsque c’est justifié et motivé.

 

Ta posture étant la manière dont tu reçois ou perçois une information, une ou une situation, elle est aussi assujettie aux mêmes règles que le point de vue. Kader avait comme principe que NUL n’avait le droit de s’en prendre aux membres de sa famille, et sa décision était finale. Un jour, alors qu’il se promenait dans le quartier, il entendit la voix de son cousin en train de crier « à l’aide ». Il accourut, attrapa la personne qui affligeait son cousin et le corrigea correctement. Lorsque le soir arriva, Kader reçut une délégation du quartier venue lui demander pourquoi il défendait son cousin, voleur, multirécidiviste qui venait d’être pris en flagrant délit. Kader changea tout de suite de posture par rapport à ces genres de situations. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’une posture ne doit pas rester figée, elle est susceptible d’être revu et révisé si bon t’en semble, et il n’y a absolument aucun mal, surtout lorsqu’elle peut te mettre dans des situations assez embarrassantes.

 

Ta vision étant ta projection d’une chose ou d’une situation à cours ou à moyen terme, elle est supposée comme une vague, t’emmener dans une destination idéale professionnelle, sociale ou spirituelle. Cependant elle se doit d’être souple afin de se mouler ou même s’adapter à  de nouvelles donnes. Henri avait décidé d’aménager au Soudan après avoir regardé un excellent documentaire. Il avait pour vision d’y ouvrir une pizzeria et en même temps leur faire découvrir les quiches lorraines dont il était spécialiste, puis d’établir une chaine de restaurants qui irait à l’assaut du moyen orient. Ce n’est malheureusement qu’arrivé à Khartoum (Capitale Soudan) que lui et son équipe se rendirent compte que la pizza reine et la quiche lorraine, qui étaient leurs plats phares ne pourraient pas se consommer avec le jambon ou les lardons de porc car, la majorité des soudanais sont musulmans. Afin de s’assurer que ses projets continuent, il décida de s’adapter à la religion et à la culture du pays en substituant le porc au jambon et au lardon de dinde. La vision n’est pas obligée d’être maintenue, elle peut changer ou se réinventer pour le meilleur.

 

Changer ces trois choses ou tenter de le faire, c’est faire montre d’une capacité sans commune mesure d’adaptation aux circonstances de ce monde rapide et changeant. Matthieu 24:35 : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ». Changer selon les circonstances, c’est comme casser le mur du salon pour l’agrandir parce qu’on a de la visite, sans pour autant en affecter la structure primaire qui dans cet exemple représenterait les principes de base.

 

226- « Changes selon les contextes ces trois choses:

Ton point de vue

Ta posture

Ta vision »

           Salomon MBUTCHO

 

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