Certains mots, même étant écrits de manière différente sont souvent perçus comme des synonymes alors que leurs significations recèlent de légères subtilités qui les différencient totalement. Il serait important de remarquer et de comprendre ces différences à leurs justes valeurs.

L’incapacité d’un être humain à faire la différence entre faiblesse et humilité relève d’une faiblesse intellectuelle ou d’un excès de naïveté. Contrairement à la faiblesse qui est un état d’handicap mental, l’humilité est un caractère qui favorise l’instauration de l’Etat de grâce dans les relations. Sa nature lutte aussi farouchement contre l’orgueil, la méchanceté et la rancune. S’il y a des choses dans la vie qu’on ne peut obtenir sans elle, on ne peut rien perdre à cause d’elle. La parole de Dieu quant à elle stipule que l’humilité précède la gloire (Proverbes 15 :33). Et l’humilité n’a pas besoin d’être un sentiment modéré car son excès ne nuit en rien dans la société ou dans ta vie.

L’incapacité d’un être humain à faire la différence entre la vitesse et la précipitation n’est pas normale, parce que la différence est flagrante. Contrairement à la vitesse qui est de mise dans une situation particulière et qui respecte chaque aspect de son état d’empressement, la précipitation est dénuée de circonstances atténuantes du fait qu’elle est en réalité un empressement inconscient qui saute les étapes et bâcle de facto la mission définitive qui sera vouée à l’échec. Si la vitesse accomplit souvent ses missions sans critiques particulières, les manquements de la précipitation sont corroborés par ses décisions hâtives, son manque de précision et de concentration d’où sa propension à être dénoncée et même sanctionnée.

L’incapacité d’un être humain à faire la différence entre l’erreur et la faute est normale, tellement la différence est bénigne. Contrairement à l’erreur qui est totalement involontaire, la faute est dénuée de circonstances atténuantes du fait de sa préméditation. La faute est aussi un acte non accepté par la société, mais préalablement discuté ou encadré par des règlements ou lois, d’où son aspect volontaire. Cet aspect volontaire est corroboré par la précision et la bonne évaluation de l’acte commis d’où sa capacité à être dénoncée et même sanctionnée. Elle est volontaire parce qu’elle transforme l’erreur en faute de par sa violation flagrante de règles ou des lois.

Ne pas confondre ces trois derniers ou tenter de le faire, c’est faire montre de sérieux, de réalisme et d’un tempérament posé et modéré, précurseurs de la sagesse.

186- « Ne confonds jamais ces trois choses :

L’humilité et la faiblesse

La vitesse et la précipitation

Une faute et une erreur »

           Salomon MBUTCHO

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