Salomon Mbutcho ecrivain et batisseur

Salomon Mbutcho

LENVIE~1
L’envie d’immigrer n’est-elle pas aussi suscitée par la supposée « belle vie » des autres immigrés ? (Extrait du livre « l’immigration clandestine ou le revers de la médaille » de Salomon MBUTCHO)
100- La différence entre l'exode rural et l' immigration
Quelle est la différence entre l’exode rural et l’immigration, extrait du livre « l’immigration clandestine ou le revers de la médaille » de Salomon MBUTCHO
8 – L’immobilier punit aussi bien l’erreur que la faute
L’immobilier punit aussi bien l’erreur que la faute, Extrait de « Le livre seing de l’immobilier », de Salomon MBUTCHO
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Le café, la carotte et l’œuf de la prison, extrait du livre « le Komiçariat, partie I, la découverte » de Salomon MBUTCHO
6-FACE~1
Facebook existe dans les prisons d’Afrique, extrait du livre « le Komiçariat, partie I, la découverte » de Salomon MBUTCHO

Le Burkina Faso, futur leader de l’AOF, Selon Salomon MBUTCHO

Souvent, lorsque nous avons beaucoup été éprouvés par les adversités de la vie et que le Seigneur nous en délivre, nous avons l’impression d’avoir tout vu, mais tant qu’on vit, on ne finit ni d’apprendre, ni de voir de nouvelles choses. L’acteur américain Tom Hanks dans son rôle de Forrest Gump du film du même nom disait : « La vie est une boite de chocolat emballée, tu ne sais jamais ce que tu y trouveras ». Cela va sans dire qu’il n’est pas recommandé de juger un livre par son couvercle et encore moins un pays par son apparence. En provenance d’Ottawa (Canada), je suis arrivé au Burkina Faso le 16 Janvier 2017 et était loin de savoir ce qui m’y attendait. Toutefois, la parole de DIEU recommande de compter ses bénédictions quotidiennement et de remercier le Seigneur pour tous ceux qui y ont contribué, et j’en profite parce que nous sommes effectivement presque en période de Thanksgiving.

Venant d’origine du pays de la Teranga, le Sénégal, j’avais des attentes très sérieuses du pays des hommes intègres. En fait, j’ai eu l’opportunité et la chance de beaucoup voyager dans ma vie, et cela m’a permis d’avoir des critères de comparaisons des différents pays, tant aux États-Unis, en Europe, qu’en Afrique. Mais en bon homme d’affaires, ces critères incluent forcément la situation économique réelle du pays qui est le facteur par rapport auquel tout bon immigrant décide ou pas de déposer ses baluchons et d’investir.

Pour moi, il est très important voir vital de savoir faire la différence entre celui qui t’accueille les bras ouverts tout sourire aux lèvres pour finir par te piquer le couteau à la fin, et celui qui reste calme observateur et qui prend son temps pour t’accepter. En réalité, j’ai appris que la deuxième entité avait trop de valeurs chères et voulait non seulement s’assurer de les trouver dans son nouveau visiteur, mais aussi s’assurer que les valeurs de ce dernier ne corrompent pas son environnement. C’est pour cela que, comme les cercles juifs qui m’ont accueilli et investi en moi aux USA, une fois que les burkinabè t’acceptent, ils se créent des liens indescriptibles, parfois à mon humble avis, plus fort que les liens de sang.

Après de très longues incompréhensions légitimes, j’ai découvert un Burkina Faso qui m’a accueilli les bras ouverts comme je n’ai jamais été accueilli, ni là où j’ai fait mes études universitaires à Boston aux USA, encore moins chez moi au Sénégal. Dans plusieurs situations inconfortables, les autorités administratives comme royales ont été indulgentes avec mes habitudes maladroites de civil. J’ai même une fois été pardonné pour avoir offert le derrière du poulet (longandé) à un très grand dignitaire de la chefferie du pays. Alors que je pensais que tout était fini, il m’a souri et m’a pardonné en présence d’un très grand ami et frère (autorité traditionnelle) dont je tairais le nom. Je suis parfois gaffeur et les burkinabè m’ont aimé comme tel.

Le potentiel pittoresque du Burkina Faso ferait pâlir d’envie certains pays ayant des plages, et je l’ai découvert entre Ouagadougou et Niangologo (vers la Côte d’Ivoire), en passant par Bobo Dioulasso (que j’ai appelé ma ville natale, en lieu et place de Dakar) et Banfora. Des paysages sublimes, sauvages et trop sous exploités seront sans aucun doute très bientôt, les fleurons du tourisme Burkinabè. Les prix des denrées alimentaires, du logement et beaucoup d’autres aspects de la vie sont très abordables, comparativement à d’autres pays de la sous-région, et je tiens à ce que mes frères burkinabè apprennent à apprécier ce qu’ils ont réussi à avoir aujourd’hui par leur résilience, force de caractère, sens du travail et leur légendaire intégrité, car le meilleur reste définitivement à venir.

C’est aussi l’un des rares pays d’Afrique subsaharienne qui a su s’équilibrer entre endettements, investissements humains et fonds propres. Ceci fait que sa souveraineté réelle reste encore intacte et ses générations futures ne sont pas encore hypothéquées, malgré la situation sécuritaire actuelle. Situation qui, malgré ses réalités, n’a fait que redémontrer l’insoumission des burkinabè face à la peur, la résilience à toutes épreuves étant partie intégrante de l’A.D.N. de ce peuple.

Le Burkina Faso, dans cette lancée, pays supposé pauvre et « insignifiant », est non seulement tout sauf un pays pauvre, mais aussi, un pays qui, de par sa discrétion caractérielle, en surprendra un gros nombre lors de son réveil brutal, car il est dans les dispositions de devenir le leader insoupçonné de l’Afrique de l’Ouest francophone et cela dans moins de dix ans ! Lorsque tu veux construire une villa, il te faut d’abord construire une fondation, de même si tu dois recevoir beaucoup de marchandises, il te faut agrandir tes granges de stockage.

Ce que le Burkina Faso a réussi à faire et que la chine et les états unis avaient aussi réussi, c’était de discrètement rassembler son peuple, tous partis politiques confondus, sous l’idée du sens du sacrifice, du travail et de l’éthique, pour assurer la souveraineté du pays. D’autres le diront avec d’autres mots, mais c’est ce que j’ai vécu pendant mes trois années au Burkina Faso. Les Etats-Unis, la chine et le Burkina Faso ont eu l’outrecuidance et l’ingéniosité de se bâtir une fondation avant de propulser l’émergence au-dessus de cette dernière. Tous ceux qui ne l’ont pas fait ont eu une chute vertigineuse et/ou n’émergeront jamais.

J’invite alors, solennellement, le peuple burkinabè, à conserver sa maturité et sa lucidité, afin de pouvoir très prochainement récolter les fruits de toute sa discipline et ses sacrifices consentis durant toutes ces années. Je voudrais officiellement traduire mes sincères remerciements au Peuple Burkinabè à travers le Président du Faso, Son Excellence Roch Marc KABORE et tout son gouvernement. Je remercie Sa Majesté, le Mogho Naaba, Roi des mossés, remercier Sa Majesté, le Bobo Mandaré, chef des bobos et mon PERE spirituel, remercier de grands et fins financiers (dont je tairai les noms), qui n’ont ménagé aucun effort pour que mes pas au Burkina Faso soient efficaces et bénis. Je remercier les avocats du barreau burkinabè qui m’ont facilité le travail et les accès dans ce pays, remercier un petit frère notaire, un des plus avant gardistes qui existent en Afrique, ainsi que tous les jeunes, battants et non moins grands journalistes qui m’interviewent et publient relaient mes articles personnels dans les médias. Mersci à ma grande famille de Zakin (Saaba) qui m’a aimé sans me connaitre et couvé comme leur propre fils, et tellement d’autres personnes à qui je demande pardon d’avance pour éviter de remplir cette feuille, risquer de vider de tout son sens, cette lettre de remerciements et d’encouragements. Merci infiniment et que dieu bénisse le Burkina Faso !

 

Cet article a en premier été publié sur Afrique-presse.net
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